Thermographie aérienne

Le mercredi 18 janvier 2023, un relevé thermographique a été réalisé sur l'ensemble des toitures du territoire de la Ville de Bruxelles. Cet inventaire a permis d'établir un état des lieux des déperditions de chaleur pour les toits des bâtiments et des sites survolés, avec une précision de 40 cm.

Découvrez ci-dessous la photographie thermique des toits de la Ville de Bruxelles vus du ciel (résolution médiane : une couleur par toit, résolution globale : précision à 40 cm²).

La couleur bleu foncée indique un toit "froid", qui correspond à un bâtiment très bien isolé ou inoccupé. Au contraire le code rouge indique un toit "chaud", avec déperdition d'énergie importante.

Cette thermographie est le résultat d'une initiative de la Ville de Bruxelles, et a été réalisée par le bureau d'études ACTION AIR. Les résultats de cet outil sont indicatifs et ne constituent en rien un audit ou certificat énergétique.

Support informatif des soirées de présentation organisées dans les quartiers de la Ville de Bruxelles en mars 2024 (PDF, 7.58 MB)

Cette carte illustre les déperditions thermiques des toits de tous les bâtiments situés sur le territoire de la Ville de Bruxelles.

Comment repérer votre logement ou votre bâtiment ?

Vous avez plusieurs possibilités :

  • Par navigation simple, en vous déplaçant sur la carte, à l'aide de votre souris comme sur les autres sites Internet de cartographie.
  • Par recherche d'adresse, en saisissant votre adresse dans la barre de recherche, en haut à droite de l'écran.

Vous pouvez choisir entre afficher un fond de plan simple, ou une photographie aérienne, en cochant "afficher image satellite" en haut à droite de la carte.

La carte des valeurs médianes (un toit = une couleur) que vous avez sous les yeux est utile pour visualiser en un coup d'œil les tendances en termes de déperditions de chaleur par quartier, et pour l'ensemble du territoire de la Ville de Bruxelles.

Si vous cochez la couche "globale", vous aurez alors une carte à haute résolution (40 cm), avec la répartition des différentes zones thermiques par toit.

Attention : la thermographie est une photo instantanée de la situation à un moment donné. Un bâtiment dont les occupants seraient absents (et qui ont coupé le chauffage) apparaitra sur la carte comme ayant de faibles déperditions (indiquant une interprétation possible que le bâtiment est bien isolé). De même, si les étages supérieurs ne sont pas occupés et/ou chauffés, le bâtiment pourrait erronément être considéré comme bien isolé. À l'inverse, un bâtiment correctement isolé mais surchauffé pourrait être considéré comme mal isolé.

Comprendre la légende de couleurs

Bleu

Bleu : déperditions imperceptibles.

  • Explications possibles : Il se peut que la maison ou le dernier étage ne soit pas chauffé(e), que celle-ci soit extrêmement bien isolée, ou simplement pas occupée (temporairement ou de manière plus permanente). Deux grandes possibilités : soit pas chauffé, soit très bien isolé.
  • Les valeurs de déperditions très basses ou imperceptibles sont donc parfois plus indicatives par rapport au niveau de chauffage d’une habitation, plutôt que de la performance de l’isolation de celle-ci.

Bleu clair

Bleu clair : déperditions faibles.

Vert

Vert : déperditions moyennes.

Jaune

Jaune : déperditions importantes.

Orange

Orange : déperditions très importantes.

  • Explications possibles : Il se peut que la toiture soit mal isolée, avec présence de nombreux ponts thermiques.
  • Etablir un diagnostic plus précis est nécessaire.

Rouge

Rouge : déperditions excessives.

  • Explications possibles : souvent, une déperdition excessive est notée si il y a présence d'un conduit actif (par exemple une cheminée qui brûle), ou une ventilation ou conduit qui fait un appel d'air vers l'extérieur. Ces déperditions sont donc très localisées, et pas nécessairement indicatives d'une performance moindre de l'isolation de toiture. Néanmoins, il est possible d'analyser le potentiel de réduire ces déperditions et effets de ponts thermiques.

Afin de vous donner des exemples des diagnostics détaillés qui peuvent être réalisés avec la thermographie aérienne, nous vous présentons ci-dessous 3 études de cas, pour différents bâtiments communaux :

Dans une thermographie aérienne, on récolte des informations sur le rayonnement d'une surface, donc les photons qui s'échappent.

Impact des matériaux

Au plus les matériaux sont denses, au mieux est l'inertie thermique de ceux-ci. Sur de l'habitat ancien (typiquement avec des petites pièces et des murs épais), les échanges thermiques sont moins importants, et donc la toiture apparaitra moins déperditive.

Le verre, par contre, est un matériau moins dense, et donc plus sujet aux déperditions. Pour des matériaux tels que le bois ou le goudron, ils aurons une forte absorption d'énergie pendant la journée, et donc un toit, même si bien isolé, n'apparaitra pas bleu car celui-ci dégage de l'énergie de par les matières qui le composent. La présence d'eau, s'il y a une infiltration dans la toiture ou flaque visible sur toit plat par exemple, peut avoir le même effet sur le rayonnement de surface.

On doit prendre en compte également le phénomène de réflectance ou transmittance, qui est une phénomène d'angle du soleil sur les vitres ou surfaces planes, qui peuvent apparaitre plus chaudes car elles emmagasinent la chaleur pendant la journée. Donc, si une toiture est composée ou entourée de beaucoup d'éléments vitrés, ceci peut donner un indice de rayonnement plus élevé (la zone apparait en rouge) parce que la ou les fenêtres emmagasinent bien la chaleur. Les surfaces très lisses, avec une haute réflectance de surface, peuvent avoir le même effet (toitures en aluminium par exemple).

Attention donc à différents éléments qui ne permettront pas d'interpréter les données de votre toiture comme étant mal ou bien isolée : toiture verte, arbres qui surplombent la toiture, terrasse en bois, gravier, panneaux solaires, eau, glace, fenêtre de toit ou véranda,...

Impact des systèmes de ventilation

Les déperditions de chaleur liées aux systèmes de ventilation peuvent venir des cheminées, extracteurs, VMC,... Ceux-ci apparaissent comme des points rouges sur la toiture, très délimités et identifiables par leur forme, et à comparer avec votre connaissance de la composition de votre toiture.

Impact des ponts thermiques

Les ponts thermiques sont dû à des changements de géométrie qui vont créer des endroits où l'énergie se concentre pour se dissiper ensuite vers l'extérieur (par exemple un chien assis dans un toit, des fenêtres,...).

Dans des bâtiments anciens, ces structures géométriques avaient souvent une fonction principalement esthétique, et n'étaient peu ou pas du tout isolées. Ce sont souvent les ponts thermiques qui créent les sensations de froid et de courant d'air dans un espace.

Dans des bâtiments considérés comme des "passoires" thermiques, contenant donc beaucoup de ponts thermiques, l'interprétation de la thermographie sera plus compliquée car moins visible à l'échelle de la donnée (40cm).

Foire aux questions (FAQ) (PDF, 120.31 KB)


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