Œuvre d'art de Felice Varini

Douze disques dans l'ellipse, 2022
Artiste : Felice Varini
1952, Locarno, Suisse. Vit et travaille à Paris.

L'espace architectural, et tout ce qui le constitue, est le terrain d'action du peintre Felice Varini. Son travail évolue en lien avec les espaces qu'il investit. Il parcourt les lieux en relevant l'architecture, les matériaux, l'histoire et les fonctions. À partir de ces données spatiales, l'artiste définit un point de vue, un point de l'espace choisi avec précision, autour duquel son intervention prend forme.

Ce point de vue fonctionne comme un point de lecture ; la forme peinte est cohérente quand les spectateurs et spectatrices la regardent depuis celui-ci. Quand ils et elles se déplacent, d'autres aspects de l'œuvre et de l'espace se donnent à voir.

L'œuvre proposée ici se développe sur les huit étages du grand atrium central. Le point de vue est situé au niveau du rez-de-chaussée. Le regard porté à la verticale en direction de la verrière au sommet du bâtiment dévoile une grande ellipse bleue percée par douze disques. Cette peinture fait corps avec les volumes de l'espace architectural et ses éléments, du dernier au premier étage de l'atrium.

La couleur bleue est récurrente dans le travail de l'artiste, il s'agit d'un choix esthétique en lien avec la couleur du béton sur lequel les cylindres sont peints.

Felice Varini a coutume de travailler avec une seule couleur créant un jeu d'ombre et de lumière qui évoluera au fil de la journée.

L'espace architectural, et tout ce qui le constitue, est mon terrain d'action. Ces espaces sont et demeurent les supports premiers de ma peinture. J'interviens in situ dans un lieu à chaque fois différent et mon travail évolue en relation avec les espaces que je suis amené à rencontrer.

En général je parcours le lieu en relevant son architecture, ses matériaux, son histoire et sa fonction. A partir de ses différentes données spatiales et en référence à la dernière pièce que j'ai réalisée, je définis un point de vue autour duquel mon intervention prend forme. J'appelle point de vue un point de l'espace que je choisis avec précision : il est généralement situé à hauteur de mes yeux et localisé de préférence sur un passage obligé, par exemple une ouverture entre une pièce et une autre, un palier,...

Je n'en fais cependant pas une règle car tous les espaces n'ont pas systématiquement un parcours évident. Le choix est souvent arbitraire. Le point de vue va fonctionner comme un point de lecture, c'est-à-dire comme un point de départ possible à l'approche de la peinture et de l'espace. La forme peinte est cohérente quand le spectateur se trouve à cet endroit. Lorsque celui-ci sort du point de vue, le travail rencontre l'espace qui engendre une infinité de points de vue sur la forme. Ce n'est donc pas à travers ce premier point que je vois le travail effectué ; celui-ci se tient dans l'ensemble des points de vue que le spectateur peut avoir sur lui.

Si j'établis un rapport particulier avec des caractéristiques architecturales qui influent sur la forme de l'installation, mon travail garde toutefois son indépendance quelles que soient les architectures que je rencontre. Je pars d'une situation réelle pour construire ma peinture. Cette réalité n'est jamais altérée, effacée ou modifiée, elle m'intéresse et elle m'attire dans toute sa complexité. Ma pratique est de travailler "ici et maintenant".

Plus d'infos :

Site externe Felice Varini

La vidéo montre un timelapse de l'œuvre d'art Douze disques dans l'ellipse (cette vidéo ne contient aucun dialogue ou narration) :

La vidéo montre une interview avec Felice Varini (cette vidéo contient une interview en français avec des sous-titres en français et néerlandais) :